extérieur jour prise de vue sur axe hauteur
une présence colossale dans des pluies calmes
amalgame boueux grès mauve
ne restera pas intact
dans son imperceptible progression
instantané mythologique abîmé
corps cassé allongé il essaie de lancer
un bras une moitié de main sur l'avant
par dessus son épaule comme cela se fait
un reste de l'autre main contre la tête enfouie
et jambes suisses gros mollets pieds joints
avant les battements moteurs décisifs
pour obéir au style de la nage
vrac des enveloppes de l'orage silencieux
le corps ne roule pas sur lui-même
mouvements attendus esquissés incomplets
rien ne s'achève dans ce crawl épuisé
voulant franchir un amas de coton
prêt à disparaître coton éventré
la chevelure devient broussaille
tirée vers le haut mais comment calculer
les faux repères du haut et du bas
les traces du plan et du profond
décalcomanie qui tarde à prendre
corps sans appui il tente de figurer
une idée du rien flottant par bribes
Jean-Jacques Viton, Ce que j'ai vu dans le ciel d'août, Action Poètique n°198 - Décembre 2009
|
Ici : |
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.