le matin du sang a soupoudré les sagas nées des scories
d'étoiles déflorées à pleins tubes
du haut plateau où tes doigts plient l'incendie
des sumacs
jusqu'à la steppe fracturée par le bec des pygargues
mes poings d'interrogation frappent le ciel
matin de lait sel d'agrotides et de lis
l'abîme nous gratifie d'un ventre d'antilope abatttue dans
le mil des tonnerres
mais nul mot
nul mot sinon la farine des lyctes par ce temps mâle
et par gerbes les pucerons du vent sous les cataires
tant pis si seul tant pis je falsifie l'enseigne publique
de l'aube je m'en frotte l'œil avant d'encrer dans la
coutume inextricablement claire du temps
Mohammed Khaïr-Eddine, Soleil arachnide, nrf, Poésie/Gallimard, août 2009
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.