à Paul Eluard
Sexe : cœur du corps de ceux qui aiment. A partir d’un certain âge.
Égare la mort.
Espoir : sens figuré, plus léger, de « désir ». Tous deux font
trembler le présent, du dedans.
Les seins sont tous différents et toujours différents.
Cinéma : un geste continué ensemble, c’est devenu une scène
d’amour. Nous revoir en pensée. T’en parler.
La musique écoutée.
Le sexe : s’emploie aussi bien pour l’homme que pour la femme.
Point de rencontre et universelle émotion.
Les mains : en parler prendrait des heures. On les leur donne.
Lèvres : plus puissantes encore. Il n’y a pas d’amant sans
l’embrasser.
Poils : parfois oubliés. Offrent pourtant des chemins à celles qui
n’arrivent plus à partir, et restent dans les caresses.
La queue : pour qu’il y ait un peu de féminin dans la façon d’en
parler. Pas trop tout de même.
Mon amour : jusqu’où ira-t-il ? Ce mot qui s’envole ne sait jamais
s’il trouvera à se poser.
Toi : là où il aime se poser, en présence ou absence. Mais
transforme celle-ci.
Écrire : étreindre et jamais. Remuer librement à l’intérieur.
Poésie : t’écrire c’est le jour.
Ariane Dreyfus, La bouche de quelqu'un, Editions Tarabuste, 2003
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