C'est la caresse du ciel qui pénètre la terre ouverte en offrande
Pourquoi nous confondent ces paysages fondus de brumes,
pays rendus à l'esquisse que l'hiver épure
ou bien phénomène embrouillé, déconcertant et complexe,
soudain retenu à son essence par la gelée blanche,
là sous nos fenêtres, dans notre jardin,
tant de blancheur s'élargissant à l'horizon
du givre de la pelouse à l'écume des toits,
jusqu'à la brume-songe qui là-bas sans le dire suggère l'horizon ?
C'est la caresse du ciel qui pénètre la terre offerte en offrande ;
l'esprit incarné en son port allusif
cherche le cœur par le fouillis des arbres.
La terre en son murmure par la fente de ses lèvres,
que celui-ci révèle, laisse entendre qu'elle consent
à ces noces pâles de l'esprit transfiguré, transi, paradoxalement animé
par la longue nuit qui pense
Anne Mounic, Strié des rides du lent cheminement, Voix d'encre n° 40 , 2009
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Que la chute est belle...
Rédigé par : marlene | 19 juillet 2010 à 06h24