Le Méditant
C’était le froid parler des mouettes qu’il aimait
et la pluie chuchotant à la fenêtre de l’ouest
les longs jours, les longues nuits
où il avançait
dans ce qui demeurait sans nom
(malgré les cartes épinglées aux murs
et en bas
toute une bibliothèque de sciences)
dehors
à la fin de ce sombre hiver
il voyait des fumées bleues, des eaux vertes
comme jamais il n’en avait vu
cela lui suffisait
un corbeau affairé sur une branche
le faisait rire aux éclats
la forme de la moindre feuille
excitait son esprit
son intelligence
dansait parmi des mots adéquats.
Les Rives du silence - Édition bilingue.
Traduit de l'anglais par Marie-Claude
White.
Paris, Mercure de France, 1997
Ailleurs :
- Site de l'auteur [Site officiel de Kenneth White] - L'archipel [Site de l'Institut International de géopoétique] - Kenneth White et les religions asiatiques : un nietzschéen dans la bergerie - Régis Poulet [Site de la revue des ressources] |
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